Pourquoi nous présentions notre candidature
au Conseil d’Administration de l'ADMD
Ce texte est une déclaration d’intention, ce n'est pas un programme.
Nous sommes des militants de longue date de l'ADMD. Nous voulons atteindre, comme tous les adhérents, l’objectif visé par l'association depuis 37 ans : une loi de Liberté qui respecte le choix de chacun pour sa fin de vie. Alors que le contexte socio-politique apparaissait favorable en 2015-2016, nous n’avons pas obtenu le vote de la loi que nous souhaitons.
Nous constatons que l’ADMD a adopté une stratégie dirigée presque exclusivement vers les élus. Or, nous considérons que nos interlocuteurs ne sont pas seulement les élus mais l’ensemble du corps social : les soignants et notamment les médecins sans qui nous ne pourrons pas aboutir; ce sont aussi les juristes, magistrats et avocats, les philosophes et tous ceux qui réfléchissent à l’éthique et bien sûr l’ensemble des citoyens.
Il s’agit de faire connaître l’ADMD, de faire en sorte qu’elle soit crédible et reconnue comme un acteur incontournable dans les débats sur la fin de vie. Il s’agit de créer une parole sociale commune autour de la légitimité de notre objectif, parole qui devrait conduire nos élus à légiférer sans passion partisane.
L’association appartient à ses adhérents : Le Président et le Conseil d’Administration doivent leur rendre compte de façon aussi précise et détaillée qu’ils le demandent ; cela n’a pas été le cas, notamment lors des deux dernières assemblées générales et c’est une des raisons qui nous ont amenés à présenter notre candidature. Le procès pour diffamation intenté par le Président et le C.A. à une déléguée qui avait exprimé publiquement sa défiance est également à l’origine de la création de notre groupe. En vue de l’Assemblée générale à Annecy, en 2015, cette déléguée avait été porte-parole d’un groupe de près de 200 adhérents inquiets des modifications des statuts soumises trop tardivement pour permettre des débats avant le vote des adhérents. Ce procès s’est d’ailleurs conclu par la relaxe de l’ex-déléguée : la justice a ainsi reconnu le droit à la liberté d’expression des adhérents au sein de l’ADMD.
L’association doit être au service de ses adhérents et les aider lorsqu’ils rencontrent des difficultés pour faire appliquer la loi : ce doit être le rôle, un rôle essentiel, des délégués. Et lorsqu’un adhérent ou l’un de ses proches constate que la loi n’a pas été appliquée, l’association doit le soutenir dans les poursuites judiciaires qu’il souhaite engager.
C'est pourquoi :
Et, bien sûr :
Dans l’année qui suivra l’élection du prochain Conseil d’Administration, nous proposerons une réforme des statuts qui permettra de répondre à ces exigences.
L’ADMD rassemble près de 70 000 adhérents, tous partagent notre objectif commun mais leurs opinions et leurs sensibilités varient :
Le Conseil d’Administration doit refléter cette diversité
qui doit aussi pouvoir s’exprimer dans le dialogue avec les citoyens.
C’est l’ambition des candidats que nous allons présenter au Conseil d’Administration.