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Fédération mondiale des associations pour le droit de mourir dans la dignité
A G E N D A


01/03/2022

La conférence-débat francophone du 19 février est disponible en replay !

 

Retrouvez-le dans notre Coin lecture, audio, vidéo au n° *20*

 

(Pour rappel, voir notre annonce du 09/02/2022 ci-dessous sur la page d'accueil)



09/02/2022

19 février 2022 :

Conférence-débat francophone sur les lois de fin de vie en l'absence de l'ADMD-France

 

Nous apprenons que la WFRTDS* a demandé à l’association Le Choix d’organiser une conférence-débat en ligne – et en français - avec Exit Suisse romande et les ADMD de Belgique, du Luxembourg et du Québec.

Au programme, les législations de fin de vie assistée, leurs limites et les obstacles qu’elles rencontrent, à des titres divers,  dans nos cinq pays.

 

Rendez-vous le

 samedi 19 février 2022 à 16h30

à l'adresse

     https://web.lumiagm.com/#/172873604

 

Nous pourrons poser nos questions par tchat en cours de séance.
Aucune inscription n'est requise, on peut venir avec ses proches et ses amis !

 

Cela dit, nous nous étonnons que notre association, l’ADMD, membre historique de la WFRTDS, n’ait pas été choisie pour l’organisation d’un tel événement.

Et surtout nous regrettons qu’elle n’ait toujours pas relayé l’invitation auprès de ses 75.000 adhérents, en pleine année électorale, alors que nous sommes tous mobilisés et demandeurs d’information pour soutenir notre demande d’une bonne loi de fin de vie.

 

Quelles relations l’ADMD-France entretient-elle donc avec sa fédération ?

 

* World Federation of Right To Die Societies = Fédération mondiale des ADMD



26/01/2022

Enfin une bonne loi en 2022 ?

L'espérer sans y croire ou se mobiliser chaque matin pour l'obtenir ?

 

En ce début d'année 2022, année électorale pour la France, les conditions d'une meilleure fin de vie sont un sujet d'actualité. Les médias sont sur le qui-vive. Des témoignages poignants s'affichent sur les écrans.

On apprend ainsi la première euthanasie d'une femme, gravement malade - une Française - en Espagne ; la première euthanasie, en Colombie, d'un patient qui n'était pas en phase terminale. On suit le parcours d'un énième Français - un Réunionnais - parti mourir à 10.000 km de chez lui, en Suisse. Le Dr Nitschke communique abondamment sur sa dernière invention pourvoyeuse de mort azotée. Et la presse pipole épie le visage de Françoise Hardy.

 

On se dit que toutes ces informations non exemptes de voyeurisme ne seraient plus de mise s'il était enfin admis comme un droit humain qu'une personne qui a déjà fait part de ses volontés pour sa fin de vie puisse bénéficier d'une aide à mourir sereinement et sans douleur quand elle estime que c'est pour elle la seule issue raisonnable à ses souffrances physiques ou psychiques.

 

Qu'allons-nous faire en France ?

 

Les médecins de ville auront accès au Midazolam pour les sédations palliatives à domicile dès que ce médicament sera disponible en pharmacie - dans quelques mois, d'après le laboratoire Accord. Ils seront formés et accompagnés par des spécialistes  des soins palliatifs pour son utilisation (cf. Le Généraliste, Aude Frapin, 10/01/2022).

 

Les candidat(e)s à la présidentielle vont être interrogé(e)s sur leurs intentions par les associations. Plusieurs les ont déjà fait connaître sans surprise. On entend parler d'une convention citoyenne, comme il y en a eu pour le climat.

 

M. Jean-Louis Touraine ne se représentera pas aux législatives mais promet de "continuer à s'impliquer sur les enjeux de santé publique" (cf. Tribune de Lyon, 14/01/2022).

Sa conception de l'euthanasie comme "humanisation de l'agonie" dans les derniers jours ou heures de vie, et excluant toute "euthanasie précoce" en début de maladie incurable, est aussi celle de la proposition de loi Falorni.

 

Restera-t-elle l'horizon du Législateur ?

 

 



A l'occasion de l'Assemblée Générale 2021 de l'ADMD

le collectif Pour Une Mort Sereine présente 7 candidats au Conseil d'Administration,

son programme est à la rubrique AG : nos analyses


28/06/2021

L’aide active à mourir dans le monde

 

En janvier 2021, le Conseil National des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (CNSPFV) a publié un dossier sur les diverses législations en matière d'aide active à mourir à travers le monde.

 

Avec son autorisation nous en mettons un résumé à votre disposition dans notre rubrique "A l’étranger".

Le document complet est également téléchargeable depuis le site du CNSPFV :

https://www.parlons-fin-de-vie.fr/aide-active-a-mourir-panorama-des-legislations-dans-le-monde

 

A l'occasion de l'Assemblée Générale 2021 de l'ADMD
le collectif Pour Une Mort Sereine présente 7 candidats au Conseil d'Administration,

son programme est à la rubrique AG : nos analyses



28/06/2021

Légalisation de l'aide médicale à mourir en Europe et dans le monde

 

En Espagne, la loi dépénalisant l'euthanasie, votée le 18 mars 2021, est entrée en vigueur ce 25 juin.

Ainsi l'Espagne devient le quatrième pays européen et le sixième dans le monde à permettre à un patient atteint d’une maladie incurable de mourir pour mettre fin à ses souffrances.

Le Parlement portugais a également adopté, à la fin de janvier, une loi dépénalisant l’euthanasie, mais la Cour constitutionnelle a retoqué le texte, qui va être renvoyé aux députés (voir notre Brève du 30/11/2021)

Malgré une obstruction parlementaire acharnée, une large majorité de députés français avait approuvé l'article premier de la proposition de Loi présentée par Olivier Falorni dans le cadre d'une niche parlementaire. Le temps dévolu à la discussion a été épuisé avant que d'autres articles puissent être discuté (voir ci-dessous).

De fait, la France prend toujours plus de retard, où est le pays des Lumières ?



17/03/2021

MANIFESTE aux 161 “courageux” sénateurs
au sujet de la proposition de loi visant à établir le droit à mourir dans la dignité,
déposée au Sénat par Madame de La Gontrie

 

Lors de l'examen d’une proposition de loi portant sur l'objet ci-dessus, le 11 mars, les sénateurs ont voté par 161 voix contre 142, dès le début des débats, un amendement LR demandant la suppression pure et simple de l’article 1 qui portait sur l’instauration d’un Droit à l’Aide Active à Mourir ce qui a conduit Mme de La Gontrie à retirer sa proposition ainsi privée de son objet principal.

 

Laissez nous exprimer toutes nos « félicitations » à ces 161 sénatrices et sénateurs qui, après avoir aussi reçu un vigoureux support de l’actuel ministre de la Santé, présent aux débats, ont « osé » braver l’opinion de plus de 90% des Français en refusant « courageusement » un principe que les Portugais et les Espagnols sont assez « inconscients » pour l’avoir récemment inclus dans leur législation, comme l’avaient déjà fait depuis longtemps les Belges et les Néerlandais.

 

La liste des courageux sénateurs se trouve ci-dessous. Nous ferons de même lors des prochains votes sur des propositions analogues à l'Assemblée nationale afin que les électeurs puissent voter en toute connaissance de cause lors de prochaines élections.

 

En conclusion, il est tout de même réconfortant de noter que notre représentation nationale est bien là pour corriger les errements de la grande majorité d’une population qui ne demande qu’un DROIT : celui pour chacun de choisir sa fin de vie en lieu et place d’une OBLIGATION à la SUBIR, quelles que soient les circonstances.

 

Merci à ces 161 sénatrices et sénateurs pour cette démonstration !

 

Le collectif Pour Une Mort Sereine, constitué de membres de l'ADMD


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MANIFESTE aux 161 “courageux” sénateurs
au sujet de la proposition de loi visant à établir le droit à mourir dans la dignité, déposée au Sénat par Madame de La Gontrie
160321-MANIFESTE aux 161.pdf
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Liste des 161 sénatrices et sénateurs qui ont rejeté le Droit à l'Aide Active à Mourir
Les 161.pdf
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09/07/2020

Comment développer l'usage des directives anticipées ?

 

Telle est la question que trois jeunes femmes, médecins généralistes, ont choisi d’aborder dans le cadre de leur thèse d'exercice, chacune sous un angle différent. Leurs investigations auprès des patients, des professionnels et des institutions de santé débouchent sur des pistes pour accroître l’usage de ce dispositif encore trop peu utilisé.Sous la direction de Matthieu Piccoli, gériatre à l’hôpital Broca. Jacqueline Zhang a interrogé des résidents en EHPAD, Sarah Barbe a enquêté, via un questionnaire informatisé, auprès de médecins généralistes et spécialistes partout en France, tandis que Marie Baron s’est intéressée à l’avis des représentants du monde institutionnel (caisses d’assurance maladie, réseaux de santé, associations de patients…) sur 61 propositions de mesures incitatives principalement axées sur l'information, la formation et la rémunération.

 

Un article de Delphine Gosset à retrouver sur le site de la plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie
https://www.plateforme-recherche-findevie.fr/articles/comment-developper-lusage-des-directives-anticipees



01/06/2020

Prolongation Aide Médicale de l’Etat (AME) - Mai 2020


En raison de la crise que nous traversons tous, le gouvernement a pris la décision, dans son ordonnance du 25 mars, de prolonger les droits à l’AME
de 3 mois pour les bénéficiaires ayant leur droit arrivant à expiration entre le 12 mars et le 31 juillet.

 

L’AME : qu’est-ce que c’est ?

 

L'Aide Médicale de l’État (AME) est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins gratuitement. Une fois attribuée, l'AME est accordée pour 1 an et est renouvelable chaque année.

 

L’AME permet une prise en charge à 100% des frais de soins et permet à son bénéficiaire de ne pas à avoir à avancer les frais. Les personnes à charge du bénéficiaire sont également couverts à 100%, de même que les mineurs, qui le sont quoi qu’il arrive.

 

Pour bénéficier de l’AME, vous devez remplir plusieurs conditions :

  • Vous devez habiter en France depuis au moins 3 mois.
  • Vous ne devez pas avoir de titre de séjour, ni de document attestant que vous êtes en train de faire des démarches pour en obtenir.
  • Vos ressources ne doivent pas dépasser un certain plafond.

Si vous remplissez toutes les conditions, vous allez pouvoir obtenir l’AME en remplissant le formulaire cerfa n°11573*06. Il faudra ensuite le déposer ou l’envoyer à votre caisse d’assurance maladie (CPAM). L'AME est cumulable avec d'autres aides sociales comme l'aide sociale téléphonique. Mais la prolongation de l’AME n’est pas la seule mesure de l’ordonnance du gouvernement du 25 mars dernier, de nouvelles règles ont été mis en place pour les annulations de voyages par exemple.

 

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur l’AME :

 

https://www.papernest.com/etat-des-lieux/actualites/prolongation-ame/

 



03/04/2020

APPEL

Covid-19

Les perspectives d’accroissement exponentiel de l’épidémie du Covid 19 conduisent à l’engorgement des hôpitaux par un afflux de patients en détresse respiratoire extrême.

D’ores et déjà la probabilité quasi-nulle de survie de certains malades très âgés et poly-pathologiques conduit à ne pas les mettre en réanimation afin de garder des places pour des patients ayant plus de chances de guérison.

 

Qu’est-il prévu pour que ceux qui sont écartés de la réanimation ne soient pas condamnés à une agonie longue et douloureuse ?


Nous recevons de nombreuses déclarations de personnes affirmant qu’elles ne souhaitent pas être mises en réanimation ou qu’en cas d’impossibilité de bénéficier d’une ventilation artificielle, elles demandent une fin « sans douleur ni angoisse ».

 

La sédation profonde et continue prévue par la loi est difficilement réalisable dans le contexte actuel, car elle nécessite d’importants moyens humains et médicamenteux.

Nous demandons donc solennellement que ceux qui en exprimeraient la volonté expresse, répétée et vérifiée (notamment par leurs directives anticipées) puissent bénéficier d’une aide médicale pour leur épargner une fin cruelle.

 

Dans ce contexte exceptionnel d’urgence, nous demandons au gouvernement d’autoriser pour ceux qui le souhaitent une sédation rapide et efficace qui évite les douleurs terribles de la suffocation, même au prix d’abréger la vie. Nous lui demandons aussi d’inciter chacun à écrire ses directives anticipées.

 

C’est en répondant aux volontés des patients que les décisions des soignants, déjà difficiles à prendre, pourront être rendues plus supportables.

 

Il s’agit là d’une question d’humanité.

 

Les signataires :

Annie Babu et Denis Labayle, coprésidents du CHOIX Citoyens pour une mort choisie

Claude Hury, Présidente d’ULTIME LIBERTE

Le Collectif Pour une Mort Sereine



COVID-19 et droit des malades

 

A la fin du mois de février 2020, le ministre des solidarités et de la santé a sollicité le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), pour recueillir son avis "concernant les enjeux éthiques liés à la prise en charge des patients atteints de COVID-19".

Après avoir réuni un groupe de travail 'ad hoc', le Comité Consultatif National d'Ethique a publié, le 13 mars dernier, l'avis que vous pouvez télécharger ci-dessous.



Télécharger
COVID-19 : CONTRIBUTION DU COMITÉ CONSULTATIF NATIONAL D’ÉTHIQUE
Enjeux éthiques face à une pandémie
Réponse à la saisine du ministre en charge de la santé et de la solidarité
reponse_ccne_-_covid-19_def.pdf
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En page 9, cet avis comporte notamment le paragraphe suivant :

"Pour les formes graves, il faut envisager l’éventualité que certains moyens techniques et humains deviennent limitants si la crise épidémique s’accroît de façon majeure. Les ressources telles que les lits de réanimation et leur équipement lourd sont déjà des ressources rares qui risquent de s’avérer insuffisantes si le nombre de formes graves est élevé. Ainsi, lorsque des biens de santé ne peuvent être mis à la disposition de tous du fait de leur rareté, l’équité qui réclame une conduite ajustée aux besoins du sujet se trouve concurrencée par la justice au sens social qui exige l’établissement des priorités, parfois dans de mauvaises conditions et avec des critères toujours contestables : la nécessité d’un « tri » des patients pose alors un questionnement éthique majeur de justice distributive, en l’occurrence pouvant se traduire par un traitement différencié des patients infectés par le COVID-19 et ceux porteurs d’autres pathologies. Ces choix devront toujours être expliqués et respecter les principes de dignité de la personne et d’équité. Il conviendra aussi d’être vigilant à la continuité de la prise en charge des autres patients."



Nous nous inquiétons, qu'une fois de plus les politiques, conseillés par les experts, prennent des décisions sans consultation des 'usagers de santé'.

Face à des menaces de ce type, l'association italienne 'Liberta Uscita' a clairement pris position dans un communiqué à la presse (voir ci-dessous), nous appelons les associations françaises défendant le droit à mourir dans la dignité, à faire de même afin de préserver le droit des malades au libre arbitre, au choix, au moment d'ultime liberté.


Italie et covid-19 : Communiqué de presse de l'association "Ultima Uscita"

 

Nous vous proposons ci-dessous la traduction du communiqué de presse de l'association italienne "Ultima Uscita", association laïque et apolitique qui milite pour de droit de mourir dans la dignité.

"Covid-19 et autodétermination thérapeutique"

 
          Le récent document de la Société Italienne d'Anesthésie, d'Analgésie, de réanimation et de soins intensifs (SIAARTI) aborde le problème des soins intensifs, devenus ingérables, en évoquant des protocoles qui privilégient, en cas d'insuffisance respiratoire par Covid-19, ceux qui ont le plus de chances de survivre.
Personne ne remet en question le courage, la générosité et la solidarité qui anime tant de personnes, non seulement parmi les médecins, mais aussi parmi les malades : il est certain que, parmi ces derniers, d'aucuns, d'un âge
déjà avancé ou atteints de maladies préexistantes, ne voudraient pas être hospitalisés en soins intensifs, préférant laisser la place libre pour ceux qui, plus jeunes ou en bonne santé, peuvent avoir le plus d'espoir de survie. Il y a sans aucun doute ceux qui, en cas d'aggravation de leur état, demanderaient plutôt à être assistés par une sédation palliative profonde continue jusqu'à la fin qui ne se ferait certainement pas attendre longtemps dans un cadre d'insuffisance respiratoire grave.
Cependant, c'est une chose de donner suite aux choix individuels libres - qui, s'ils sont motivés par des raisons altruistes, méritent un respect encore plus grand - c'est tout autre chose de prévoir des protocoles qui font une distinction entre ceux qui ont plus ou moins le droit d'accéder aux soins.
          La loi 219/2017 permet à tout le monde de communiquer à temps au moment du diagnostic, si, en cas d'insuffisance respiratoire sévère, vous souhaitez ou non être transporté en soins intensifs.

Il est regrettable que dans le document de la SIAARTI, relatif à l'urgence actuelle, il n'y ait pas une seule allusion, même brève, à cette autodétermination thérapeutique pour laquelle la SIAARTI, à plusieurs occasions, a fait preuve d'un engagement concret.

 

La Société Italienne de Cure Palliative (SICP), en se prononçant à l'appui du document de la SIAARTI, ne semble pas non plus avoir fait référence au droit de la personne de choisir si elle est admise en soins intensifs.

 

Aucune urgence ne peut faire fi du droit à l'autodétermination sur les soins, que nous avons obtenu avec tant de peine.
Nous savons que, jusqu'à ces derniers jours, la moyenne d'âge des personnes décédées était de 80 ans
environ. Nous nous demandons combien de personnes de plus de 80 ans, admises en soins intensifs, en sont sorties vivantes et dans quelles conditions. Si seulement on leur avait demandé leur consentement pour l'hospitalisation et proposé la possibilité d'une assistance palliative, combien de ces personnes auraient choisi les soins intensifs ?

 

Les soins intensifs sont ingérables, nous pensons à des protocoles qui privilégient ceux qui ont le plus de chances de s'en sortir vivants et on n'a pas jugé indispensable de recueillir en amont le consentement informé des personnes ayant un diagnostic de Covid19. Articles 1, 2, 5 de la loi 219/2017.


  Maria Laura Cattinari                                                                                             Modène 18 mars 2020

 Présidente



Mise au point sur les accusations de dérives en Belgique

 

Dans notre Lettre d'Information n°44, intitulée "Légalisation de l'euthanasie : des dérives dans le discours des opposants", nous faisions référence à la tribune "Il n’existe aucune complémentarité entre soins palliatifs et euthanasie" co signée par le Dr Bernard Devalois et Marion Broucke ("La Croix" -  28/11/2018).

 

Nous avions choisi de ne pas discuter le passage suivant de cet article :

"Quant à l’absence de dérives constatées en Belgique, il apparaît chaque jour davantage que si le système d’évaluation ne repère pas de dérives c’est tout simplement qu’il est totalement illusoire et inopérant. Ainsi trois médecins belges sont enfin traduits en justice pour des pratiques d’euthanasie surréalistes, sans que bien évidement la Commission d’évaluation n’y ait vu que du feu."


Dans ce passage, l'expression "pratiques d'euthanasie surréalistes"  comporte un lien vers le site suivant :

 

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-premiere-en-belgique-trois-medecins-aux-assises-pour-ne-pas-avoir-respecte-les-conditions-d-une-euthanasie?id=10079668

Il s'agit d'un article du 22 novembre 2018 qui, sous le titre "Une première en Belgique: trois médecins aux assises pour ne pas avoir respecté les conditions d'une euthanasie" permet d'apprendre que la justice avait été saisie et qu'une enquête était en cours, il nous semblait donc indispensable de nous abstenir de tout commentaire, contrairement à l'attitude du Dr Devalois.

 

En Belgique, dans la rubrique Opinion du Journal du Médecin du 21/02/2020, Jacqueline Herremans, Présidente de l’Association pour Droit de Mourir dans la Dignité (Be) fait l'analyse des conditions qui ont conduit à l'acquittement des trois médecins mis en cause. Pour en savoir plus :

https://www.lejournaldumedecin.com/actualite/euthanasie-acquittement-a-la-cour-d-assises-de-gand/article-opinion-45791.html?cookie_check=1582295048


La fin de vie : "S'informer pour en parler", le nouvel outil d'information du CNSPFV

 

Le MOOC (Massive Open Online Course) est un système de cours en ligne ouvert à tous et facile d’accès.

Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) a pour mission principale d’informer le grand public et les professionnels sur leurs droits en matière de fin de vie, en particulier en encourageant le dialogue entre les citoyens et les professionnels de santé. Il a souhaité innover cette année en utilisant les avantages de cet outil moderne pour évoquer ce sujet complexe.
Ce MOOC propose :

  1. Une information complète sur les droits/aides relatifs à la fin de vie en France
  2. Des outils pour mieux comprendre les enjeux de la fin de vie en France et à l’international
  3. Des clefs pour dialoguer avec les autres, que l’on soit patient, proche, médecin ou autre soignant

Pour en savoir plus et vous inscrire, suivez le lien : https://www.fun-mooc.fr/


Une pétition en soutien à un médecin généraliste normand mis en examen après le décès de cinq patients

 

Fin novembre, le Dr Méheut-Ferron, généraliste à Angerville-la-Martel (Seine-Maritime) était mis en examen pour avoir involontairement causé la mort de cinq personnes âgées en prescrivant un médicament réservé à un usage hospitalier. Quelques jours plus tard, une pétition de soutien au praticien vient d'être lancée par des confrères du secteur et a déjà reçu près de 1 000 signatures. « Le Docteur Méheut-Ferron est un médecin dévoué qui ne compte pas ses heures. Disponible 24h/24, 7j/7 pour les patients et les infirmières en soins palliatifs. Il a utilisé un produit controversé pour des cas extrêmes en fin de vie imminente alors que les autres produits ne pouvaient plus soulager ni la douleur physique, ni la douleur psychologique », défend le texte de la pétition. 

Les patients inquiets de la fermeture du cabinet

Les auteurs de la pétition déplorent les difficultés d'accès aux soins auxquelles sont confrontés les quelque 2 200 patients du médecin depuis la fermeture de son cabinet d'Angerville-la-Martel. Il était « l’un des rares médecins à accepter de nouveaux patients », souligne le texte de la pétition. Et d'ajouter : « Nous sommes contre la fermeture du cabinet et cette sanction d’interdiction d’exercer des deux Docteurs Méheut-Ferron et contre le droit de mourir en souffrant en silence », concluent les auteurs de la pétition.

Le Dr Méheut-Ferron a en effet reçu jeudi dernier une interdiction d'exercer par la cour d'appel de Rouen. Son épouse, médecin anesthésiste, a reconnu avoir fourni au généraliste des ampoules de midazolam et a été mise en examen. L'omnipraticien mis en cause a reconnu avoir prescrit et fourni ce puissant sédatif utilisé lors des arrêts de traitement autorisés par la loi en cas « d'obstination déraisonnable ». Le parquet a précisé que le généraliste n'était pas dans une démarche d'euthanasie et qu'il avait confié utiliser le midazolam « pour apaiser ses patients souffrant d'affections lourdes comme des cancers ou des insuffisances respiratoires ». 

Par ailleurs, l'association locale "Un médecin pour chacun", visant à lutter contre la désertification médicale sur le territoire, a également communiqué dans Tendance ouest que « l'interdiction d'exercer (de ce médecin) crée une situation catastrophique pour un grand nombre de patients ». L'association demande ainsi aux élus locaux et à l'ARS Normandie de trouver sans délai une solution pour les patients se retrouvant sans médecin, dans cette zone déjà fortement dépourvue en généralistes.

Source : Legeneraliste.fr


 Communiqué de l’association Ultime Liberté

 

« Ce mardi matin 15 octobre, une opération nationale et synchronisée de la gendarmerie a eu lieu un peu partout en France chez des personnes ayant commandé à l'étranger du pentobarbital, afin de pouvoir mourir sereinement au moment choisi : au total plus de 130 perquisitions à domicile.

Des personnes âgées voire très âgées ont vu débarquer chez elles à 6 heures des gendarmes qui ont perquisitionné leur domicile, inspecté leur ordinateur et leur téléphone portable.

Beaucoup ont été très choquées par cette intrusion matinale et surtout par la saisie du produit leur permettant de choisir le moment de leur mort, c'est à dire d'exercer leur ultime liberté.

Simultanément le siège de l'association Ultime Liberté a été perquisitionné pendant huit heures. Toutes les données concernant le fonctionnement de l'association ont été saisies.

Le but de l'association Ultime Liberté est de regrouper les personnes qui partagent la même philosophie.

 

Elle n'intervient pas dans le financement ou la commande du produit létal, le Nembutal.

 

Les adhérents cherchent à se prémunir contre les carences de la législation française ne permettant pas le libre exercice du suicide dans des conditions non violentes.
 

L'association Ultime Liberté proteste solennellement contre ces opérations. »


Trafic de barbiturique

 

Les 15 et 16 octobre derniers, plusieurs médias ont annoncé une vaste opération de police visant à démanteler un trafic de barbiturique.

En suivant ce lien on comprend comment éviter cela avec une vraie bonne loi :

https://media.blogs.la-croix.com/perquisitions/2019/10/20/

 

Une fois de plus, on voit que les dérives ne sont pas dans les pays qui ont légalisé l'aide à mourir mais ici même, en France.

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Euthanasie, devrait-on avoir le choix ?

 

#Flash Talk    Talk-show sur France Ô 
Principe de l'émission : Un rendez-vous avec une heure et un lieu de ralliement transmis par les réseaux sociaux invite à débattre en public. La parole est donnée aux citoyens, libres d'intervenir à tout moment. Sonia Chironi anime la conversation en compagnie d'experts, quand Raphäl Yem orchestre les interventions du public.
Prochaines diffusions :                                     Dimanche 6 octobre à 18h55
                                                                            Vendredi 11 oct. 2019 à 09h05

Mieux mourir en France : une seule cause, plusieurs associations, pourquoi ?

 

De nombreux correspondants nous posent souvent cette question et, plus précisément, celle de l'existence de notre collectif, qu'ils considèrent souvent comme une association.

 

Nous leur répondons dans la rubrique "Notre Lettre d'Information" sur ce site.

 

Vous y trouverez également le texte rédigé à l'initiative de l'association "Le Choix, citoyens pour une mort choisie" qui s'est trouvée confrontée aux même interrogations. Le collectif "Pour une mort sereine", constitué d'adhérents de l'ADMD, a contribué à ce texte pour la partie qui le concerne. De son côté, l'association "Ultime Liberté" a rédigé la partie qui la présente.


Une centenaire évincée d'un service hospitalier car elle ne voulait plus vivre
Par Eric Favereau
Une femme de 102 ans souhaitant qu'on l'aide à mettre fin à ses jours en Belgique, a été priée de quitter le service de long séjour dans lequel elle était jusque là hospitalisée à Paris. Car la structure ne souhaitait pas être associée à sa démarche.

En savoir plus dans la rubrique 'Témoignages'.


Des témoignages à écouter et ré-écouter

Monique et Sylvette ont témoigné dans l'émission "Partagez vos expériences de vie" animée par Olivier Delacroix sur Europe1, le vendredi 18 octobre, voici le lien pour écouter l'émission :
http://www.europe1.fr/emissions/partageons-nos-experiences-de-vie-avec-olivier-delacroix/olivier-delacroix-la-fin-de-vie-peut-on-la-choisir-3781958


Une explication, entre autres, à nos inquiétudes quant à la stagnation du nombre des adhérents de l'ADMD depuis quelques années ?
Un nouveau témoignage à retrouver sur notre site dans la rubrique 'Témoignages'.


Groupe REQUIEM : Qu'est-ce que c'est ?

Il s'agit d'un groupe de médecins et de soignants issus d’horizons différents, tous motivés par la même volonté d’aider les personnes qu'ils  rencontrent à mieux comprendre les situations graves. Pourquoi cette volonté ? Pourquoi parler de la maladie, de la mort ? Parce qu'ils les côtoyent tous les jours. De près ou de loin. Ils ont tous été confrontés à des situations difficiles, de patients graves pour lesquels une décision de soins intensifs à moyen terme ou même immédiate devait être prise.

Sur leur site , https://www.grouperequiem.com/accueil/groupe-requiem-qui-sommes-nous/, vous trouverez notamment les rubriques suivantes :

  1. Des enquêtes sur les directives anticipées avec un questionnaire destiné aux médecins généralistes et un autre pour le grand public ;
  2. Une proposition d'aide à la rédaction de ses directives anticipées, ainsi qu'une revue assez complète des formulaires proposés par différents organismes et associations.

Contribution du Comité consultatif national d’éthique à la révision de la loi de bioéthique
 
A la suite du débat public organisé sous forme d’États généraux, dont le rapport de synthèse a été publié en juin 2018
(voir https://etatsgenerauxdelabioethique.fr/blog/le-rapport-des-etats-generaux-de-la-bioethique-2018-est-en-ligne), le Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé a publié son avis le 25 septembre 2018.
Sur la question de l'Accompagnement de la fin de la vie nous ne pouvons adhérer à l'avis circonspect du CCNE. Certes le CCNE reconnait qu'on meurt mal en France mais "propose de ne pas modifier la loi existante sur la fin de vie (loi Claeys-Leonetti) et insiste sur l’impérieuse nécessité que cette loi soit mieux connue, mieux appliquée et mieux respectée."
Pour en savoir plus :
Pourtant, c'est bien connu, si une loi est mal connue, mal appliquée, et donc, pas respectée, c'est parce que c'est une mauvaise loi. La loi Claeys-Leonetti est donc une mauvaise loi, comme les deux versions de la loi Leonetti qui l'ont précédée.
Nous publions la réaction du Dr Bernard Senet qui adresse une lettre au Président du CCNE pour expliquer son désaccord avec ces conclusions : voir la rubrique 'Opinions, prises de position'.

« Fin de Vie : la France à l'heure des choix »

 

La Commission temporaire sur la fin de vie du CESE (Conseil Economique Social et Environnemental)
rend son avis, adopté le 10 avril 2018 :

 

« Près de trois décennies après l’adoption des premiers textes réglementaires visant à assurer l’accès le plus large aux soins palliatifs et à l’accompagnement de la fin de vie, la question continue d’être au cœur des préoccupations. L’offre de soins palliatifs est insuffisante et inégalement répartie, notamment en ce qui concerne la prise en charge à domicile souhaitée par la majorité des Françaises et des Français.
Les possibilités offertes par la rédaction de directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance demeurent peu utilisées. La sédation profonde et continue reste complexe à mettre en œuvre. L’évolution des législations étrangères interpelle. Les pétitions citoyennes en ligne qui circulent le sujet ont incité le CESE à participer au débat. Les 14 préconisations qu’il formule ici contiennent des mesures de nature à améliorer la mise en œuvre de la législation existante, tout en élargissant les possibilités de choix afin d’apporter une réponse aux situations les plus difficiles. »

 

http://www.lecese.fr/travaux-publies/fin-de-vie-la-france-l-heure-des-choix

Rapporteur : Pierre-Antoine GAILLY

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La note de synthèse
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L'avis du CESE
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« Il faut autoriser le suicide assisté et l'euthanasie »


"Le manifeste pour une loi autorisant l'aide active à mourir en France revient sur l'impuissance du corps médical et les promesses électorales non tenues." (
Libération, 2 mars 2018)


Voir le manifeste et les signataires :
http://www.liberation.fr/france/2018/03/01/il-faut-autoriser-le-suicide-assiste-et-l-euthanasie_1633224

 

« Fin de vie : les partisans d'une autre loi se manifestent en masse »

 

"Vieux de vingt ans, le débat sur l'euthanasie et le suicide assisté reprend ces derniers mois. En point d'orgue, une pétition que "Libération" publie en exclusivité. Lancée par des citoyens, elle réunit plus de 260 000 signatures." (Libération, 2 mars 2018)


Voir aussi l'article d'Eric Favereau :

http://www.liberation.fr/france/2018/03/01/fin-de-vie-les-partisans-d-une-autre-loi-se-manifestent-en-masse_1633223



Un an de politique publique intensive en faveur des directives anticipées : bilan et perspectives

 

Première journée du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV)  :    Voir le compte-rendu

 

Thématique choisie pour 2018 :

Acharnement thérapeutique ou obstination déraisonnable : Où ça commence ? Qui en décide ? Que dit la loi ?